Expo "FAUNE" à Saint-Denis : un jeu de piste dans la ville
Des silhouettes de créatures merveilleuses ont fait leur apparition dans les rues du centre-ville, captant l’attention des petits et des grands. Ce mardi 1er avril, au niveau des vitrines de la rue de la Boulangerie, une classe de CE1 s’y attarde plus longuement. Elle participe à un parcours pédagogique autour de l’exposition FAUNE, imaginée par les artistes brestois Adrien M et Claire B. La Direction de la culture de la Ville a choisi leurs œuvres pour animer l’espace public et créer de l’interaction avec les passants et passantes, notamment les plus jeunes.
Un parcours pédagogique en trois étapes
« On a développé le projet FAUNE pour des petits. On a donc joué la carte d’éviter au maximum le numérique, sauf durant la visite, pour essayer de leur faire comprendre comment créer du mouvement sans écran », explique Julie Descamps, enseignante à l’école d’arts plastiques Gustave-Courbet. Observer des paysages, développer sa sensibilité ou encore réaliser des flip books, aussi connus sous le nom de feuilleteurs ou « feuilletoscopes »… le parcours pédagogique des enfants, âgés de 6 à 8 ans, s’organise autour de trois rendez-vous.
Le jeu des sept différences
Le premier se déroule à l’extérieur et débute avec un jeu des 7 différences sur des dessins réalisés par des adolescents, élèves de l’atelier « Illustration » de l’école d’arts plastiques. « On dirait un samouraï », remarquent plusieurs enfants, qui reconnaissent l’inspiration japonaise des personnages. Ils rappellent l’univers des Yōkai japonais, ces créatures fantastiques qui peuplent la nature selon les traditions nipponnes. Mélissa, Thalita et Ahmed pointent les détails jusqu’à trouver toutes les différences.
La magie de la réalité augmentée
Une fois le jeu terminé, les 11 élèves de CE1 traversent la rue de la Boulangerie pour s’attarder sur la première affiche. Une étrange forme noire, avec deux petits ronds blancs pour yeux, perchée sur une falaise. Grâce à la magie de la réalité augmentée, Julie et la maîtresse donnent vie au personnage. « Il est vivant ? Est-ce que ça existe ? », demande Ilan, visiblement confus par la technologie. Le « gros ver de terre noir », comme l’appellent les enfants, est l’esprit de la nature, représenté sur l’ensemble des affiches de l’exposition FAUNE. « Le mouvement, c’est comme un dessin animé », explique la professeure d’arts plastiques.
Comprendre la composition d’un dessin
Le parcours se poursuit sur la place de la Résistance-et-de-la-Déportation jusqu’à la rue Riant. À chaque étape, le même déroulé : les enfants décrivent les paysages des affiches, puis regardent les éléments se mouvoir sur l’écran des smartphones. Ils apprennent aussi des termes artistiques comme le premier plan et l’arrière-plan. Le parcours permet de les éveiller de manière ludique à la composition d’un dessin et la notion de mouvement.
« Vous êtes des artistes ! »
Leur sortie scolaire se termine au 7, rue Riant, local occupé par une antenne de l’école Gustave-Courbet. Installés autour d’une grande table, les enfants écoutent attentivement Julie. Ensuite, c’est au tour des apprentis artistes de dessiner des paysages imaginaires, d’après ce qu’ils ont vu l’après-midi. La professeure d’arts plastiques : « Vous êtes des artistes ! Je peux prendre tous vos dessins à la maison ? » Question à laquelle les enfants répondent en chœur avec un grand oui.