La Cité du cinéma fait son come-back

La Cité du cinéma dévoile son nouveau locataire : Seine et Watts ouvre le lieu au grand public 

Le secret était bien gardé. La Cité du cinéma, en plein cœur de l’ancien village Olympique, quartier Pleyel, a désormais un nouveau locataire. Le propriétaire des murs, La Nef Lumières, filiale de la Caisse de dépôts et consignations (à hauteur de 87,50 %) et de Vinci (à hauteur de 12,50 %), l’a annoncé mercredi 5 février, lors d’une conférence de presse au sommet de la Tour Pleyel, à quelques encablures de la Cité du cinéma. Il s’agit de Seine et Watts, une jeune entreprise parisienne, productrice et organisatrice d’événements pour les entreprises ou d’expositions de grande ampleur, colloques et conférences. Le maire de Saint-Denis et président de Plaine Commune, Mathieu Hanotin, à l’initiative du projet travaillé main dans la main avec Vinci, dessine les contours de ce plan qui ouvre la Cité du cinéma vers l’extérieur : « La Cité du cinéma, c’est un mur, une barrière et une passerelle. Eh bien nous allons enlever la barrière afin que la Cité du cinéma soit enfin accessible aux touristes et aux habitants ». 
 

Proposer du rêve

Le projet du président de Seine et Watts, Didier Gouband, affiche clairement le même objectif que le maire : « Ouvrir la nef aux habitants de la ville et créer une vie côté Seine ». Pour cela, les 210 m de verre et d’acier de la nef vont être réaménagés en deux volumes : un large espace d’accueil et un espace monumental dédié aux événements ou aux expositions. Les anneaux olympiques de la cérémonie de clôture au Stade de France, symboles de l’héritage des Jeux sur le territoire, y seront suspendus.
Près de 6 000 personnes pourront ainsi profiter d’expositions itinérantes, « à l’image de celle d’Harry Potter, à l’affiche en 2015 à la Cité du cinéma, qui avait rassemblé 450 000 visiteurs en 4 mois et demi », précise Didier Gouband. Cet espace de 18 m de haut sera adossé à de petites salles d’exposition situées dans la tour nord du site. En contrebas de la nef, un futur restaurant, tourné vers la Seine, proposera une offre aussi bien pour les visiteurs que pour les participants à des événements d’entreprises organisés. « Notre volonté est de proposer du rêve, une expérience à vivre, en couplant visite et restauration », explique le président de Seine et Watts. Le travail de programmation, mené actuellement par ses équipes, est également orienté vers des projections gratuites dans la salle de cinéma (450 places), en partenariat avec des festivals de films. 

Un héritage des Jeux

La livraison de cet ensemble exceptionnel est prévue en avril 2026, après des travaux menés par Vinci. « Un des sujets post-olympiques », selon Mathieu Hanotin, qui veut faire de la Cité du cinéma un « lieu incontournable pour les habitants, et du quartier Pleyel, le premier pôle d’hospitalité et d’attractivité d’Île-de-France ». En témoignent aussi les neuf studios de tournage tout à côté de l’ancienne usine (NDLR : les Studios de Paris, où ont été tournés notamment Emily in Paris) qui ont été « sacralisés, ce qui était l’ambition affichée par Plaine Commune et Saint-Denis », complète Mathieu Hanotin. Et l’école publique Louis-Lumière, présente dans les murs depuis 2012, a repris ses quartiers pour 6 ans, après son déménagement avant les Jeux. 
Le scénario de ce nouvel épisode de la Cité du cinéma est ainsi tout tracé : un des premiers rôles est attribué à ce futur espace culturel, d’exposition et événementiel du quartier Pleyel, entre la Seine et la gare Saint-Denis Pleyel où s’installeront plus de 6 000 nouveaux habitants fin 2025.