Une famille de réfugiés palestiniens accueillie à Saint-Denis
Il avait d’abord fallu fuir Gaza. Rejoindre l’Égypte pour échapper à la guerre. Arriver ensuite en France, à Paris, où des amis les hébergeaient depuis mi-janvier. C’est finalement à Saint-Denis que la famille al-Kurd s’est trouvée un nouveau foyer, dans la cité Joliot-Curie. Jeudi 6 mars, le maire Mathieu Hanotin s’est rendu dans leur logement pour une remise de clés symbolique, deux jours après leur installation.
« Je suis très heureux de vous accueillir, d’avoir pu participer à ce devoir de solidarité. Au-delà de l’urgence de l’accueil, nous allons faire le maximum pour que vous vous intégriez à la communauté locale », a-t-il déclaré aux nouveaux arrivants, redisant la volonté de la ville « d’être aux côtés du peuple palestinien, de son droit à vivre en paix, dans un État ».
Hala Abou-Hassira, l’ambassadrice palestinienne en France, était également de l’événement. Elle a souligné le travail de la Ville, de Plaine Commune Habitat, représenté par son président Adrien Delacroix, et des associations qui ont aidé la famille dans ses démarches. « Saint-Denis les a sauvés. Vous avez manifesté votre solidarité, vous avez créé un moment de joie », a-t-elle salué.
Une bourse pour obtenir un doctorat en architecture
Pour obtenir une carte de séjour, les al-Kurd ont bénéficié d’un programme du quai d’Orsay. Architecte dans son pays, Ahmed, le père, a pu bénéficier du passeport talent, et donc d’une bourse d’études de l’État français. Elle lui permettra pendant trois ans de suivre une thèse dans son domaine, à la Sorbonne, et d’espérer obtenir un doctorat.
D’ici là, ses quatre enfants, âgés de 6 à 12 ans, auront eu le temps de prendre leurs marques dans ce trois pièces et dans leur nouvelle ville. Anwar, l’aîné, est pour l’instant accueilli en école primaire, avant une inscription au collège l’année prochaine. « Les enfants sont très excités de reprendre », confie son père. Ils n’ont plus pu aller en cours depuis un an et demi. À Saint-Denis, Anwar pourra aussi exercer sa passion, le football. Et même entrevoir, depuis la fenêtre de son salon, le Stade de France.